Du désespoir à l’éveil de soi

Avez-vous ressenti un jour le total désespoir ? Une telle détresse intérieure au point que vous vouliez disparaître ?

Cela m’est arrivé à l’âge de 15 ans. Je vivais avec une douleur constante dans la poitrine, un poids dans mon ventre. Ma mère ne cessait de me reprocher mes manquements, je n’avais pas vraiment d’amies en classe, mon frère était violent avec moi et cherchait sans cesse les conflits. Je devais assumer les souffrances de ma mère, sa dépression quotidienne. Je me sentais impuissante à la soulager, je me sentais impuissante à soulager mes propres peurs, mes doutes sur moi-même, sur mes capacités, sur mes difficultés à créer du lien avec les autres.

Je prenais tout à cœur et surtout mon impuissance. Je me sentais constamment coupable de tout et de rien. Je me sentais comme une petite vieille au fond de moi, rabougrie et aussi comme une petite fille apeurée par tant de responsabilités car je devais assumer les contraintes d’une maison (ménage, repas, jardin…), ma mère déclinait en santé de jour en jour. J’étais comme David devant Goliath, convaincue que je n’aurai jamais la force de supporter la pression psychologique que m’imposait mes proches et cette solitude.

J’ai avalé un tube de somnifère d’une traite en me disant « c’est fini, j’ai le courage de mourir.  » Une paix s’est installée en moi. Ma mère a eu beau hurlé, tenté de me faire recracher. J’étais en paix, je pouvais partir, tant pis, et je me suis sentie partir dans un sommeil profond…

Au réveil, un médecin était près de moi. J’étais déçue mais calme. J’ai dormi pendant trois jours, je sentais que l’on me réveillait de temps à autre, mais je retombais dans un sommeil bienfaisant. Peu à peu j’ai émergé. J’ai repris mon fardeau comme si rien n’était. Personne n’a reparlé de mon geste, personne n’a donné l’alerte, tout est resté en silence. La vie a continué…

Pourquoi suis-je sur cette terre ? Pourquoi suis-je si vulnérable ? Pourquoi vivre ?

Il y a t-il une seule et bonne raison d’être sur cette planète ?

J’ai compris tout au long de mon parcours que la Vie met sur ton chemin des personnes inspirantes, des lumières. Elles t’aident à voir ce que tu ne vois pas encore en toi : ta valeur unique, ton potentiel. Elles t’accompagnent à te réconcilier et faire la paix avec toi-même et à reprendre les rênes de ta vie, à t’éveiller pour aller à la rencontre de toi-même.

A ton tour deviens une personne inspirante et redonne à d’autre l’Amour que tu as reçu ! 

 

Suicides au pont de la Caille, Haute-Savoie

pont de la caille

Près de 100 personnes se suicident chaque année en Haute-Savoie

“En finir avec sa souffrance”. 64 hommes et 32 femmes ont mis fin à leur vie en 2007 en Haute-Savoie. «80 faits d’autolyses ont été relevés en 2008-2009 contre 50 à 60 de 2000 à 2006», rapporte le colonel Olivier Kim, commandant du Groupement de gendarmerie de Haute-Savoie. Et pour le seul premier semestre 2010, 45 autolyses. Dans 85% des cas, il s’agit d’hommes et 15% de femmes. L’enquête réalisée par le groupement de gendarmerie révèle enfin que les personnes apparaissant comme les plus vulnérables sont celles âgées entre 41 et 50 ans et les plus de 60 ans. Il faut encore ajouter à ces chiffres toutes les tentatives de suicide qui sont au moins aussi importantes que les autolyses abouties.

Extrait d’article tiré de : http://www.ledauphine.com/haute-savoie/2010/07/28/pres-de-100-personnes-se-suicident-chaque-annee-en-haute-savoie

Trop de personnes se sentent désespérées, sans avenir. Je me souviens d’une voisine qui a failli sauter du pont mais c’est un automobiliste s’est arrêté et l’a découragée. La solitude crée un vide incommensurable, le sentiment que personne ne peut comprendre leur souffrance, le sentiment d’être dans une impasse.

Je souhaiterais qu’un projet de prévention au suicide au Pont de la Caille et au Pont de l’Abîme soit mis en place. Par exemple, un collectif de bénévoles et de professionnels qui se relaierait pour secourir toutes personnes candidates au suicide.