Voici un article que j’ose écrire, qui va certainement faire grincer les dents de certains parents. Je ne suis pas là pour juger, ni condamner mais surtout pour dévoiler des erreurs que nous commettons tous à un moment ou à un autre.
J’ai été maman et j’ai appris de mes erreurs. J’avais été éduquée sévèrement et je reproduisais ce même schéma sur ma fille aînée. Je ne savais pas que moi-même, j’avais été conditionnée par ce type d’éducation basée sur la peur et j’allais le répéter en partie sur elle car je n’en connaissais pas d’autre.
Nous voulons tous que nos enfants soient sages afin qu’ils ne nous fassent pas honte lorsqu’ils sont chez des amis ou à l’extérieur. Nous mettons alors on met en place une forme de programmation pour que nos enfants réagissent comme on « veut » qu’ils réagissent…
Parfois inconsciemment, nous les prenons comme « nos faire-valoir », nos trophées pour que notre estime de soi soit meilleur, mais nos enfants ne sont pas là pour notre égo en souffrance ou en mal de reconnaissance.
Nous avons été « domestiqués ou dressés » à penser comme nos parents, à agir comme la famille ou la communauté sous peine d’exclusion, de rejet, par loyauté inconsciente, nous nous y sommes soumis même si cela ne nous correspondait pas.
Nous-mêmes, nous nous sommes pliés aux règles familiales en considérant que nos parents avaient de toute façon raison et qu’ils étaient plus forts, plus intelligents car ils ont la plupart du temps utilisé la peur (menaces, chantage, paroles dévalorisantes…) ou la carotte (récompenses, promesses parfois non tenues….)
Les conséquences : pas de confiance, mauvaise estime de soi, auto-destruction, auto-sabotage, violence et agressivité envers soi et les autres, confusion dans ses croyances, a des difficultés à faire ses propres choix, difficultés à se concentrer, dépendance affective, peurs, anxiété, angoisse, phobies…
Eduquer vient du mot « ducére » : guider hors de, faire progresser, conduire hors de, la nouvelle éducation bienveillante permet de conduire nos enfants vers des chemins extérieurs aux nôtres, de les faire progresser à prendre conscience de leurs émotions et apprendre à les gérer, à motiver leur empathie naturelle, à inciter a collaboration entre eux, et enfin à développer leur créativité.
Alors comment agir avec bienveillance et sans conditionner nos enfants ?
- Je prends soin de considérer les spécificités propres à mon enfant
- Je distingue ce qui appartient à mon histoire personnel, je ne le lui fais pas payer mon passé
- Je choisi mes mots avec précaution pour ne pas le blesser intentionnellement
- Je renonce à une éducation basée sur la peur, le chantage affectif…
- Je pose un cadre de protection que je lui explique avec calme et fermeté
- Je propose plusieurs choix selon sa maturité
- Je le laisse réfléchir et je ne prends pas la décision à sa place
- Je le laisse faire ses expériences même si elles me paraissent contraire à ma vision sans le juger et en assumer la responsabilité des conséquences.
- Je continue à l’encourager même si il s’est trompé ou a agi sous l’impulsivité
- Je l’encourage à exprimer ses émotions sans moquerie ou jugement
- Je lui exprime mon affection sans attendre de retour de sa part
- Je sais lui dire ce qui me blesse et j’exprime mes besoins
- Je cesse de le culpabiliser et j’assume de ne pas être toujours à la hauteur
Avec douceur et bienveillance, Sabine-Hoa